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Christelle Blouët est fondatrice et coordinatrice du Réseau culture 21. Elle est titulaire d’un master de direction de projets culturels après un parcours de 15 ans de direction artistique. Elle crée Réseau culture 21 en tant qu’association indépendante en 2009, après la rédaction d’un mémoire consacré à la mise en œuvre de l’Agenda 21 de la culture en France.

Réseau culture 21 est composé de 3 personnes et d’une fidèle équipe de collaborateurs extérieurs. L’association est conventionnée de manière pluriannuelle avec le Ministère de la culture depuis 2015 et avec l’ANCT depuis 2016.

Réseau culture 21 inscrit ses travaux dans la promotion de la diversité et des droits culturels dans l’ensemble des politiques publiques en s’appuyant sur l’Agenda 21 de la culture et la Déclaration de Fribourg. Il accompagne les collectivités dans un travail d’ouverture de la notion de culture dans son acception la plus large, de son appropriation par les acteurs de tous champs sectoriels et de sa traduction dans les actions et les dispositifs de politiques publiques culturelles, sociales, éducatives ou d’autres domaines.

L'association anime ainsi de nombreuses démarches d’information et de formation visant à promouvoir une approche transversale de la culture, fondée sur des processus démocratiques et participatifs qui développent la prise en compte de la diversité culturelle et des droits culturels.

Réseau culture 21 travaille également à identifier et rendre visibles les acteurs et les démarches actives sur ces enjeux sur les territoires et favorise la coopération et l’échange de pratiques. À travers la promotion de démarches participatives, il encourage les décloisonnements et favorise la prise en compte de la transversalité de la culture dans les autres politiques publiques.

Depuis fin 2012, Réseau culture 21 développe, en partenariat avec l’Observatoire de la diversité et des droits culturels de Fribourg, présidé par Patrice Meyer-Bisch, la recherche-action Paideia. Celle-ci a pour objectif d’analyser collectivement comment les droits fondamentaux et en particulier les droits culturels sont pris en compte dans l’ensemble des politiques de développement territorial (culturelles, éducatives, sociales, politique de la ville…). Cette recherche s'est développée dans de nombreuses collectivités (départements : Nord, Ardèche, Gironde, Territoire de Belfort, Manche, Puy-de-Dôme et Allier, Ille-et-Vilaine, Essonne… - Intercommunalités : Métropole de Rouen Normandie, Communauté urbaine de Dunkerque - Villes : Rennes, Nantes, Lyon, Saint-Denis…) avec leurs partenaires associés, institutions et associations. Elle se déploie également dans les réseaux professionnels : Syndicats et fédérations (les Forces musicales, Futurs composés, musiques actuelles, lecture publique…), agences régionales (spectacle vivant Auvergne Rhône Alpes, Normandie, Grand Est, livre et lecture Auvergne-Rhône Alpes, PACA, culture et santé, musique traditionnelles…), acteurs de l'éducation populaire (MJC, centres sociaux, AFEV…), institutions culturelles (Opéra de Rouen, Orchestre National d’Île-de-France, Palais de Tokyo…), acteurs du secteur social (protection de l’enfance, insertion, école de travail social comme l’IRTS), de la politique de la ville, l’urbanisme, l’éducation, la jeunesse (cité éducative, direction des collèges), petite enfance (PMI, réseaux régionaux jeune public…)

La démarche de recherche-action proposée consiste à traduire de manière opérationnelle l’interprétation des droits culturels et des dimensions culturelles de tous les autres droits humains à travers les analyses de pratiques des professionnels de l’action territoriale. Développés par les porteurs de projets, les cas d’école collectés permettent de pointer les enjeux et les problématiques mais surtout de développer des propositions pour faire évoluer les pratiques dans le sens d’une meilleure prise en compte des droits fondamentaux des personnes. Cette matière très riche a permis l’échange de pratiques dans le cadre de nombreux séminaires de travail collectif (plus de 600 journées de rencontres organisées en 13 ans, de 30 à 250 participants à chaque rencontre) et la collecte de plus de 500 cas analysés.

L’ensemble des démarches de recherche-action et de formation-action qui sont menées font appel à des méthodes d’intelligence collective et proposent un cadre impliquant et actif pour les participants. Le forum ouvert, la sociocratie, les méthodes de co-conception, de créativité et l’analyse de pratique sont mobilisés de manière permanente.

Des recherches-actions thématiques se déroulent également dans ce cadre sur les enjeux de la création, du pouvoir d’agir et des biens communs. Les thématiques de l’espace public, l’éducation, l’alimentation, le soin et le travail se développent également de manière plus récente.